Dans les starting-blocks du Grand Prix Las Palmas – Grand Canaria

by FenêtréA-Prysmian on 12 Jun 2015 Arrivés lundi dernier aux Canaries, au terme d’un convoyage de 1400 milles réalisé quasiment intégralement au portant, Erwan Le Roux et Giancarlo Pedote ont profité d’un peu de repos avant de mettre leur trimaran aux couleurs de FenêtréA-Prysmian en mode « course », et d’être rejoints par les trois autres membres de l’équipage qui participeront au Grand Prix Las Palmas de Grand Canaria à leurs côtés, ce week-end. C’est, en effet, demain que cette épreuve - la première à l’étranger pour les Multi50 - doit s’ouvrir. Ils seront ainsi cinq bateaux à en découdre durant trois jours. L’objectif du duo franco-italien est clair : il s’agit de décrocher la victoire.

Depuis leur arrivée sur l’île de Grand Canaria, Erwan Le Roux et Giancarlo Pedote, qui ont commencé par recharger les batteries après quatre jours et demain de mer pour rallier la Bretagne et l’archipel Espagnol, se sont activés pour régler quelques petits détails et ainsi faire en sorte que leur monture soit fin prête pour le Grand Prix Las Palmas de Gran Canaria qui débute demain. « Nous avons débarqué le matériel inutile et ainsi mis le bateau en configuration légère », a expliqué le navigateur Trinitain, qui a ensuite été rejoint par Simon Vasseur, Armel Tripon et Pierre Brasseur. « Les dernier sont arrivés hier après-midi. Au départ, nous avions prévu une sortie d’entraînement en fin de journée mais nous avons eu une réunion avec les organisateurs au club local. Finalement, ce n’est pas plus mal, cela leur a permis de se poser tranquillement et de prendre doucement la température », a commenté Erwan qui a maintenant rendez-vous demain, à 9 heures, pour un briefing coureur, puis à partir de 11 heures pour le coup d’envoi de la première course. « Ca s’annonce vraiment sympa. Nous sommes très contents d’être ici, même si, depuis avant-hier, ils ont coupé les ventilos », s’est amusé le skipper de FenêtréA-Prysmian. De fait, depuis deux jours, le vent souffle plutôt mollement sur les Canaries, la faute à une grosse dépression qui perturbe les alizés.

Petit temps au menu
« Ca ne va pas s’améliorer avant samedi soir. Il va donc falloir compter sur les effets locaux, comme un peu de brise thermique par exemple », a commenté le marin. D’ailleurs, cette panne de vent a d’ores et déjà joué des tours à certains concurrents, à l’image d’Hervé de Carlan, à bord de Delirium ou de Gilles Lamiré et Karine Fauconnier sur Rennes Métropole – Saint-Malo Agglomération, qui peinent à atteindre les Canaries à cause de la molle et qui ne sont pas attendus avant la nuit prochaine sur place, juste à temps pour s’aligner au départ de la première régate. « Nous allons nous affronter sur des petits parcours assez classiques, c’est-à-dire des « bananes » à deux tours. Ca devrait pas mal enchaîné », a détaillé Erwan précisant que le Tour de l’île prévu samedi pourrait être remplacé, soit par un aller et retour de 80 milles dans le couloir de vent situé entre Grand Canaria et Fuerteventura, soit par un autre parcours de 40 milles restant à définir. « Initialement, l’idée était de faire le tour de l’île (160 milles) et de tenter de battre le temps de référence (12 heures et 46 minutes) qui appartient, depuis 2006, à Yves Parlier, or il se trouve que les conditions ne sont pas du tout propices à aller le jouer et qu’en plus, cela risquerait de compromettre les manches prévues dimanche », a t-il souligné, bien décidé à inscrire l’épreuve à son palmarès.

La même qu’en Mini 6.50 ?
« Ici, c’est un peu le fief de Lalou Roucayrol. Il y a passé pas mal de temps. Forcément, il a pas mal de supporteurs dans le coin mais de notre côté, nous allons tout faire pour qu’il ne gagne pas ! », a lâché Erwan dans un grand sourire. Pour empêcher le Médocain de remporter la mise, il pourra compter sur son équipage, déterminé et soudé. « Giancarlo gérera les manœuvres avec Pierre, aux réglages. Simon sera à l’avant. Cette configuration fonctionne bien. Armel, pour sa part, officiera à la tactique. Je n’ai aucun doute sur le fait que nous retrouvions les automatismes que nous avions au début des années 2000, lors que nous courions en double, en Mini, à bord de Moulin Roty », a précisé le vainqueur de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. A cette époque, ensemble, les deux hommes ont, en effet, à peu près tout gagné sur le circuit des 6.50. Gageons qu’il en soit de même en Multi50. A noter par ailleurs : comme lors du Grand Prix Guyader en mai dernier, il sera possible de suivre les courses en 2D en direct sur le site de la classe Multi50 et sur celui de Georacing.