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Barcelona World Race - Casse-têtes et jeux de patience

by Barcelona World Race Media on 20 Jan 2015
01/01/2015, Barcelona (ESP), Barcelona World Race 2014-15, First Day at Sea, Neutrogena (Guillermo Altadill, José Muñoz) Gilles Martin-Raget / Barcelona World Race
Aux portes du grand Sud, les équipages de la Barcelona World Race n’ont pas encore trouvé la clé des vents. Depuis 24 heures, le duo de tête se démène aux abords d’un front plutôt actif qui génère des vents très instables et quantité de grains parfois violents.

Au point de faire s’interroger un Bernard Stamm qui, à bord de Cheminées Poujoulat, se demandait si par un coup de baguette maléfique, leur tandem n’était pas retombé dans les pièges du Pot au noir. C’est en tous cas, une situation à se torturer les méninges puisqu’à l’arrière de ce front, le vent est faible et transforme la route royale vers le sud en un chemin vicinal rempli de nids de poule. C’est la complexité de la situation qui fait qu’aujourd’hui les deux leaders ont opté, pour la première fois depuis leur entrée en Atlantique, pour deux routes totalement divergentes. Au nord, Jean Le Cam et Bernard Stamm ont choisi de continuer de longer ce front quand Guillermo Al tadill et José Muñoz ont préféré partir plein sud à la recherche des vents d’ouest qui balaient les 40es. Pour l’heure, les écarts se creusent entre les deux équipages, mais en s’éloignant de la route directe, le tandem de Neutrogena investit pour l’avenir. En course au large, la route la plus courte n’est pas toujours la plus rapide.

L’Indien dans la tête

Au fil de la descente de la flotte sur la face ouest de l’anticyclone de Sainte-Hélène, la perspective de rejoindre le grand Sud devient de plus en plus concrète. Qu’il s’agisse des routiers des tours du monde ou des bizuths, cette approche ne se fait jamais sans une certaine appréhension. Tous savent que d’ici quelques jours, ils vont pénétrer dans un autre univers où l’homme n’est admis que par intermittence. Aux vents, s’ajouteront le froid, la certitude que tout pépin technique n’aura rien d’anodin et le bruit du bateau qui enquillera les mill es dans un vacarme d’enfer. Le plus souvent, les marins sont partagés entre l’envie de côtoyer l’exceptionnel et une interrogation légitime… Car ce tour du monde a beau être une régate de haut niveau, partir apprivoiser l’Indien et le Pacifique reste une aventure. L’émotion ressentie par Gerard Marin et Anna Corbella, à la découverte de petits cadeaux déposés par leurs proches, à bord de GAES Centros Auditivos en témoigne.

A la corde ou tour de la paroisse ?

Sainte-Hélène vaut-elle une messe ou bien une procession ? Pour l’équipage de Renault Captur, contraint de se rapprocher du centre de l’anticyclone pour réparer son rail de mât de grand-voile… et peut-être aussi au tempérament joueur, c’est l’heure des incantations pour éviter que le gradient de pression ne s’écroule et ne retienne Jörg Riechers et Sébastien Audigane scotchés sur une route directe au profit de ceux qui ont choisi de faire le grand tour par l’ouest comme Bruno et Willy Garcia (We Are Water), de même que Aleix Gelabert et Didac Costa (One Planet One Ocean & Pharmaton). A bord de Spirit of Hungary, Nandor Fa et Conrad Colman n’en sont pas encore à se poser ce genre de question. Pour l’heure, ils peuvent enfin profiter des sensations que procure un IMOCA lancé à pleine puissance dans les alizés. Blanc ou noir, suivant les jours et les positions respectives de chacun, le pain n’a pas toujours le même goût.


Classement à 14h00 TU :

Cheminées Poujoulat (B Stamm – J Le Cam) à 19 750,1 milles de l’arrivée
Neutrogena (G Altadill – J Muñoz) à 68,3 milles
GAES Centros Auditivos (A Corbella – G Marin) à 118,1 milles
Renault Captur (J Riechers – S Audigane) à 399,6 milles
We Are Water (B Garcia – W Garcia) à 705,9 milles
One Planet One Ocean & Pharmaton (A Gelabert – D Costa) à 903,6 milles
Spirit of Hungary (N Fa – C Colman) à 1126,8 milles

Ils ont dit :

Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) : « On a eu une nuit un peu difficile mais ça va. On n’est pas vraiment dans les mers du sud, ça ressemble plutôt au Pot au noir. On a des grains terribles et entre eux, il n’y a pas grand-chose. On a un petit front dans notre sud, qui nous perturbe, c’est lui qui nous donne du vent, dedans c’est coton, ça va un peu dans tous les sens. On est pas mal occupés avec ce front. On s’efforce surtout de préserver le matériel. Cette nuit, on a eu un grain dans lequel le vent est monté à 37 nœuds, alors que d’habitude on est plutôt à 17-18 nœuds. On n’est pas à attendre les mers du sud, on essaye plutôt de les rejoindre. Il faut bien suivre, ce front, garder un peu de vent, mais ce n’est pas simple.

Avec Jean ça se passe nickel. On espère que les conditions se stabilisent un peu pour qu’on puisse aller dormir. Vraiment, tout se passe bien, il n ’y a aucun souci. Mais là on attend surtout de pouvoir aller roupiller, on n’est pas à blaguer. L’objectif, c’est d’aller crocher les vents d’ouest, descendre pour s’éloigner de ce bazar là.»

Gerard Marin (GAES Centros Auditivos) : « Cette nuit, nous avons bien marché. Le vent est monté, même si ce n’est pas ce qui était prévu. Maintenant on a 20-25 nœuds de vent de l’arrière. C’est plutôt confortable. Il y a une mer courte qui tend à faire des croche-pieds au bateau. C’est pourquoi nous n’avons pas beaucoup de toile. Mais maintenant, les vagues s’organisent et nous allons voir si nous pouvons accélérer. Actuellement on glisse bien, mais on doit rester attentif à la dépression qui se développe sur notre arrière. On doit se servir de notre expérience et garder la tête froide. On est bien placé, mais il y a encore beaucoup à faire. On souhaite rester prudent.

Ce midi, comme beauc oup d’autres jours, on s’apprêtait à avoir notre moment convivial quotidien, quand on attaque notre pain – jambon. Nous avons eu la surprise de trouver une enveloppe remplie de petits mots doux, de dessins, de lettres de nos amis. C’était le meilleur coup de fouet moral que nous pouvions avoir à l’heure d’aborder le grand Sud. C’est étonnant qu’on ne l’ait pas trouvée jusqu’ici. L’émotion n’en est que plus précieuse, d’autant qu’on se disait ce matin que nous allons bientôt aborder la partie la plus difficile de la course : les vagues, le froid, des contrées inexplorées.»
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