Route des Princes - Cap surDublin - Dún Laoghaire!
by Laure Cuillandre on 16 Jun 2013
Départ de Lisbonne - 2013 Route des Princes Marcel Mochet
Ce samedi à 16 heures, Rennes Métropole ?€' Saint-Malo Agglomération et les trois autres Multi50 de la Route des Princes ont pris le départ de la deuxième étape off-shore de l'épreuve. Un morceau de 800 milles initialement, porté à 1 100 après que la Direction de course a décidé d'avancer le départ de 24 heures et de rallonger le parcours en imposant le passage de l'Occidentale de Sein puis celui du rocher du Fastnet avant de l'atterrissage sur la capitale Irlandaise, la faute à un coup de chien annoncé au large du cap Finisterre lundi. Pas de quoi, cependant, perturber Gilles Lamiré et ses hommes, qui ne cachaient pas leur impatience d'en découdre au moment de quitter le ponton de la marina d'Alcantara, à Lisbonne, ce midi.
Voilà déjà presque une semaine que l'équipage de Rennes Métropole – Saint-Malo Agglomération avait pris ses quartier dans la capitale Portugaise. Après plusieurs sorties d'entraînement sur le Tage puis au large, et deux régates in-shore « pour du beurre », hier, qui ont leur permis de jauger pour la première fois la concurrence, Gilles Lamiré, Nils Boyer, Arnaud Aubry et Pierre Vasseur commençaient à trépigner d'impatience d'en découdre au large avec ses camarades de jeu. « Pour nous, la course démarre aujourd'hui puisque nous n'étions pas sur la première étape en raison d'un problème d'alternateur qui nous a contraints à une longue escale technique à Lorient et fait manquer le début de cette Route des Princes à Valence. Nous sommes forcément très impatients. Nous voulons nous accrocher et faire une belle performance » a rappelé le skipper Cancalais. Il le sait, la tâche ne sera toutefois pas facile face à des concurrents particulièrement affûtés. Actual, Arkema – Région Aquitaine et FenêtréA-Cardinal sont en effet les plus grands spécialistes actuels de la série.
Leurs machines, ils les connaissent sur les doigts ou presque alors que Gilles Lamiré et son team en sont encore au stade de la découverte de leur monture. « Nous avons encore besoin de progresser techniquement. Et pour cause, nous découvrons actuellement le maniement du bateau. Un bateau qui n'en finit par ailleurs pas de nous surprendre de par ses performances. Je suis agréablement surpris. Hier, sur les petits parcours construits, nous avons été dans le rythme de nos concurrents. Tous sont des bateaux de haut niveau, c'est donc plutôt prometteur. Maintenant, il nous faut engranger de l'expérience pour que l'équipage soit à la hauteur du bateau » a déclaré Gilles, pas mécontent que le départ de ce deuxième acte entre Lisbonne et Dublin - Dún Laoghaire soit avancé.
'C'est une sage décision qu'a prise la Direction de course. Le fait d'avancer le départ de 24 heures va nous éviter des conditions très difficiles au cap Finisterre. Certes, nous allons parer la pointe avec pas mal de vent – entre 30 et 35 nœuds – mais au moins nous serons au portant et pas au près. Lebateau souffrira moins,' a souligné le navigateur. C'est un fait, si ce soir, lui et ses concurrents tirent des bords avec le vent dans le nez, le long des côtes portugaises, cette nuit ils vont devoir gérer une première zone de transition que les verra passer d'un long bord de louvoyage à de belles glissades au portant, sous spi, et ce malgré une mer qui va s'avérer de plus en plus délicate à gérer à l'approche de la pointe Bretagne où ils vont devoir enrouler l'Occidentale ouest de la chaussée de Sein.
'Après une traversée expresse du golfe de Gascogne, à la pointe Bretagne, le vent devrait mollir. Il faudra s'adapter aux conditions. Heureusement, très vite, ça devrait revenir par l'ouest ce qui nous permettrait de finir assez vite. Finalement, la route sera assez directe. Le plus dur, ce sera les deux premiers jours mais, en fin de compte, l'étape sera rapide,' a détaillé Gilles Lamiré. De fait, si l'on en croit les routages, les Multi50 devraient rejoindre la capitale Irlandaise dès mardi soir ou mercredi matin.
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