Denis Horeau nommé directeur de course du 8e Vendée Globe
by Vendée Globe/Mer & Média on 20 Mar 2014
Denis Horeau nommé directeur de course du 8e Vendée Globe Olivier Blanchet / DPPI / Vendee Globe
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Présidée par Bruno Retailleau, la SAEM Vendée organisatrice du Vendée Globe 2016-2017 a de nouveau confié la direction de course à Denis Horeau. Ce sera la cinquième fois qu’il assume ce poste, après les éditions 1989, 2004, 2008 et 2012. L'équipe a été officiellement présentée lundi 17 mars. Au sein de celle-ci, on note l'arrivée de Jacques Caraës. Entretien.
Denis Horeau, le Vendée Globe 2016/2017 sera votre cinquième édition au poste de directeur de course. Votre motivation reste intacte?
Denis Horeau: 'Absolument! C'est la même motivation que celle d'un skipper qui veut courir le Vendée Globe. Pour s’investir dans cette mission, la condition sine qua non est d'en avoir une envie énorme, une envie qui transporte. C'est beaucoup trop impliquant : sans cette motivation, aucun marin ne pourrait s'engager dans ce tour du monde. C'est la même chose pour une équipe de direction de course. Il faut un engagement total. Ce n'est pas une condition suffisante… mais c'est une condition absolument nécessaire. Et mon envie est intacte, toujours renouvelée!'
Qu'est-ce qui vous fascine dans cette course?
'Sa définition est aussi simple que sa réalisation est complexe. Faire le tour du monde est déjà un pari de taille. Alors le faire seul, sans escale et sans assistance… c'est un enjeu colossal! C'est ce qui est fascinant dans cette épreuve.'
A quoi s'attendre pour cette huitième édition, dont le départ sera donné en novembre 2016?
'Un des aspects passionnants du Vendée Globe est qu'aucune édition ne ressemble jamais à une autre. D'abord parce qu'en quatre ans les bateaux, les hommes, la société, les technologies changent… J’ai coutume de dire que chaque Vendée Globe est représentatif de son époque à bien des égards, c'est d'ailleurs aussi ce qui m'intéresse. Quand on regarde l'historique de la course, on voit bien que le profil des participants n'a jamais été identique d'une édition à l'autre. Nous allons accueillir de nouveaux marins étrangers et de nouveaux marins français qui viendront réaliser leurs rêves. Nous partageons les ambitions de l'organisateur qui sont de bâtir une épreuve encore plus aboutie, encore plus réussie, encore plus internationale.'
Une idée du plateau?
'Il est beaucoup trop tôt pour en parler, bien sûr. Mais ce que je sais, c'est qu'il y a beaucoup d'équipes en train de se constituer. On connaît aujourd'hui une trentaine de teams qui travaillent sur le sujet, dont une dizaine d'équipes étrangères.'
Vous aurez trois directeurs adjoints pour vous assister. Pouvez-vous nous les présenter?
'Il s'agit de Guillaume Evrard, Hubert Lemonnier et Jacques Caraës. Tous trois ont à la fois une grande expérience du large et une grande expérience de la direction de course. Guillaume Evrard a déjà deux Vendée Globe avec nous à son actif. Il est, entre autres, chargé des technologies, notamment des technologies embarquées sur les bateaux qui sont en perpétuelle évolution. Nous allons d'ailleurs augmenter énormément la qualité des images utilisables par les télévisions mais aussi sur les smartphones. Il parle Anglais, Espagnol et Allemand.
Hubert Lemonnier, lui, est en charge des relations avec les teams étrangers et des problématiques de sécurité. Il a lui aussi l'expérience du Vendée Globe. Hubert est un fin connaisseur du monde anglo-saxon et c'est un grand polyglotte : il parle Chinois, Espagnol Italien, Anglais… et Français! Il a un gros travail de suivi des MRCC (autorités de sauvetage maritime, ndr) partout dans le monde : France, Espagne, Portugal, Afrique du Sud, Brésil, Argentine, Chili, Australie, Nouvelle-Zélande… Chaque pays a des souhaits en matière de sécurité et leurs matériels et procédures évoluent. Il faut donc tout actualiser, tout harmoniser.
Enfin, nous accueillons Jacques Caraës au poste de troisième directeur adjoint. Jacques a pour mission la relation étroite avec les équipes françaises. Il a une grosse expérience de la course au large et chacun sait qu'il a été aussi quelques années directeur de course de La Solitaire du Figaro. Lui aussi apporte sa double compétence. Nous avons une excellente équipe. Nos expériences respectives permettent de bénéficier d'un regard transversal de haut niveau sur toutes nos missions. Et c’est passionnant de sentir tout ce monde très motivé et très professionnel.'
Votre équipe est déjà au travail… sur quels thèmes?
'Ils sont très nombreux ! Il y a bien sûr la rédaction de l'avis de course avec la SAEM Vendée, mais on peut aussi citer : la veille technologique - notamment sur le suivi par satellite des bateaux et des glaces ; les problématiques de sécurité, de départ et d'arrivée en lien avec les autorités maritimes et locales, les questions liées au parcours et aux éventuelles formes que prendront les portes des glaces… Nous travaillons aussi avec les arbitres de la Fédération Française de Voile pour établir les règles de course. Ce sont des questions qui se reposent à chaque édition, ce n'est pas figé. Avec les arbitres par exemple, nous travaillons beaucoup pour que les règles et les pénalités soient les plus justes
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