Grand Prix Guyader – Un siècle de régates en baie !
by Grand Prix Guyader / SRD on 10 May 2015
Grand Prix Guyader Jacques Vapillon
www.vapillon.com
Formidable croisement de générations de bateaux au Grand Prix Guyader aujourd’hui avec l’entrée en lice des 22 Diam 24 One Design et les derniers bords des Dragon. Ce dernier et ses 89 printemps qui faisait ses dernières r n’a pas à rougir face à ces véritables petites bombes que sont les nouveaux trimarans du Tour de France voile. A bord des Dragon, des myriades de médailles et de titre mondiaux, quand les Diam 24 sont menés par les cadors de la course au large. Le souffle du Grand Prix Guyader ne faiblit pas !
La dernière embuscade des Dragonistes
Le Trophée BMW des Dragon s’est achevé aujourd’hui après deux belles courses très disputées. Les ‘gros bras’ de la série étaient à la manœuvre et entendaient bien marquer de leur empreinte cette édition 2015.
La première course a vu Marcus Brennecke (GER11) enlever la victoire, marqué à la culotte par Markus Wiezer (UAE 7) et Lars Hendriksen (DEN 138). En s’emparant de la cinquième place, Hendrik Witzmann (UAE 20) gardait toutes ses chances de victoire, sa plus mauvaise place de 23ème sur le Trophée pouvant être retirée.
Autant dire que la suite des hostilités a été tendue dans un vent de sud ouest forcissant jusqu’à 20 nœuds. C’est sous pavillon noir que Jean Gabriel Le Cléac’h, le comité, a lancé la dernière course des Dragon. «Beaucoup ont été bannis » constatait-il. Et en effet, 11 bateaux ont été disqualifiés pour avoir volé le départ sous pavillon noir ! C’est dans de belles conditions que les Dragon encore en course ont pu s’expliquer une dernière fois, la baie de Douarnenez leur rendant ainsi hommage avant qu’ils ne tirent leur révérence. Lawrie Smith (GBR 801) a fermé le banc de ce Trophée BMW.
Le Dragoniste sacré en 2015 est Hendrik Witzmann (UAE 20), suivi de Markus Wiezer (UAE 7) et de Lars Hendriksen (DEN 138). Le premier équipage français est celui de Fred Gourlaouen (FRA 207) qui se classe 13ème au général.
Quant aux garçons de Hippopo (HKG 55), on peut dire qu’ils apprennent vite les futurs sélectionnés aux J.0 de Rio en 4,70 qui viennent de découvrir le Dragon, puisqu’ils se classent cinquièmes au général.
La première envolée des Diam 24
C’est ici, à Douarnenez, que les Diam 24 ont tiré leurs premiers bords il y a deux ans. Ils sont revenus en 2014, à 8, au Grand Prix Guyader. Cette année, dans le cadre du Trophée CCI Quimper Cornouaille, ils sont 22 ! La série qui monte, qui monte et qui sera le bateau du Tour de France Voile a vraiment le vent en poupe. Pour preuve, le panel des marins qu’ils ont conquis : Armel Le Cléac’h, Vincent Riou, François Gabart, Bernard Stamm, Daniel Souben, Lionel Lemonchois, Franck Cammas, Thomas Coville, Loïc Fequet, Kito de Pavant, Alexia Barrier, Loïc Fequet, Damien Seguin… Sans parler des équipiers de choc, comme Christopher Pratt, Sébastien Audigane, Fabien Delaye, Ronan Lucas, Fred Guilmin, Bruno Jourdren… Du lourd, du très lourd sur ces petits trimarans de 450 kilos.
La présence de marins d’exception ne passe pas inaperçue au Grand Prix Guyader et, naturellement, les évolutions spectaculaires des Diam 24 attirent le public au port du Rosmeur et à Tréboul.
Un premier parcours côtier de 19 milles a été lancé par Jean Coadou et remporté par Combiwest (Frédéric Guilmin) devant Macif (François Gabart), ce dernier avait mené toute la course avant de se faire coiffer sur la ligne par les marins de l’APCC. Le deuxième côtier de 9 milles, assez musclé, a vu Loïc Fequet (Dunkerque Voile) passer la ligne en tête. Au général, ce soir, c’est Combiwest qui est en tête.
La Barquera, les 25 bougies sont soufflées
Privé d’Espagne pour cause de mauvaise météo, le jubilé de la Barquera Cup a finalement été superbe à Douarnenez. Anne et Sebastien IV remporte le classement général établi après trois régates dans la baie de Douarnenez et autour de Sein et Ouessant. Un joli retour pour l’équipage de Jacques Fily, qui signe sa 3ème participation.
«On remercie l’organisation et les décisions prises, tout a été très bien ». La phrase prononcée à de nombreuses reprises lors de la remise des prix a fait chaud au cœur. Les trois parcours concoctés par François Séruzier, le directeur de course, et Bertrand Nardin, le président du comité de course fédéral, ont fait l’unanimité parmi les concurrents. Heureux d’avoir quand même pu courir. Heureux d’avoir, pour la plupart, découvert l’écrin de la baie de Douarnenez et la beauté brutale des côtes au vent des iles de Sein et Ouessant.
Dans l'oeil du Dino
A l'heure du Grand Prix Guyader: Douarnenez, ses dragons et ses dragonnes....
Aujourd'hui, Marion Peuziat, un palais pour la vie...
Deux billes bleues éclairent un visage poupon rassurant. Sa blondeur l'empêche de renier ses origines douarnenistes. D'ailleurs elle n'en a aucune intention. Au contraire. Pourtant Marion Peuziat a quitté sa Bretagne il y a dix ans pour voler vers des cieux plus cléments. Tout d'abord dans le Var pendant cinq ans, armée d'un DESS de négociateur trilingue dans le commerce international puis plus récemment à Béziers où elle brille à la direction commerciale de la Croix Belle, un domaine vinicole de 800000 bouteilles qu'elle vante aux quatre coins de la planète. Indépendante, énergique et sociable, Marion a appris son nouveau métier sur le tas. 'J'anime des dégustations, dit-elle. Et je suis en train de me faire un palais...'
Jamais chez elle, ou très peu, l'avion est devenu une sorte de deuxième maison. 'J'ai touché un peu à tout avant d'atterrir dans le vin il y a dix ans, dit-elle. Mes destinations arrosent surtout les pays de l'Europe du Nord avec une semaine sur deux en déplacement. J'habite dans ma valise. J'ai dormi 45 jours chez moi depuis le 1er janvier !' Depuis le temps qu'elle voyage en avion, elle assure même avoir envisagé de devenir hôtesse de l'air...
'Mais j'étais trop petite !' dit en riant la jeune femme de 34 ans. Le week-end dernier, le retour à Tréboul n'a pas été facile pour la petite fée des verres à pied. En provenance directe de Seattle et de Chicago, elle a erré dans son jet lag pendant quelque temps avant de commencer à faire le tour de ses amis pour des retrouvailles qu'elle apprécie plus que tout. Et comme chaque année, elle vient donner son temps de vacances au Grand Prix de Guyader. 'J'ai demandé à être placée derrière le bar sous le chapiteau, dit-elle.
Je ne navigue pas. J'avais commencé à donner un coup de main sur le kitesurf mais là, je me sens mieux derrière le comptoir'.Mais Marion, petite fille de l'ancien député socialiste de la cité, connaît tous les dragonistes et les rencontre un peu partout dans le monde dès qu'elle le peut. 'Il y avait une compétition en Hollande et je les ai rejoints, raconte-t-elle. Souvent quand je suis chez moi à Béziers, comme j'habite pas très loin de l'autoroute qui mène en Espagne, quand il y a des Douarnenistes qui passent, ils s'arrêtent à la maison'. Saint Tropez, Cannes... à chaque fois elle profite des compétitions pour prendre des jours de congés et revoir les connaissances qui lui manquent. 'L'important c'est la mer, lance la jeune femme. A l'occasion de la Mini, on s'est déjà organisés avec Hervé Favennec et quelques autres, pour aller vivre l'arrivée en Guadeloupe'. Et tous les ans, de nouvelles rencontres viennent consolider son attachement pour ce rendez-vous immanquable. 'Ce Grand Prix, c'est comme un rituel pour moi !‘’
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