Alain Gautier de retour en Figaro
by Vendée Globe on 19 Mar 2014
Alain Gautier Jenny Launay
A 52 ans, le vainqueur du deuxième Vendée Globe (1992-1993) replonge dans les sensations de la course au large en solo. Engagé dans la prochaine Solitaire du Figaro avec Generali, Alain Gautier, s’échauffait ce week-end sur la Solo Maitre Coq aux Sables-d’Olonne, première épreuve de la saison qu'il a terminé en 14e position. Entretien.
Quel effet cela te fait de revenir en tant que coureur sur le ponton du Vendée Globe?
'Un peu d’émotion car ma carrière a été très marquée par mes deux participations au Vendée Globe et bien sûr par ma victoire dans la deuxième édition. J’ai aussi beaucoup de souvenirs ici lorsqu’en 2000 j’étais là pour épauler Ellen McArthur et son équipe. Ensuite, lorsque j’ai intégré l’organisation des trois derniers Vendée Globe, c’était incroyable de vivre les arrivées des concurrents. Aujourd’hui j’ai la chance de faire la course sans trop de pression, ma carrière ne sera pas bouleversée si je me plante, du coup je pars pour le plaisir.'
La prochaine solitaire sera ta seizième, qu’est-ce qui te ramène à la compétition?
'En 2005 j’ai décidé d’arrêter de courir sur les grandes courses, transats, tours du monde… mais dans un coin de ma tête j’avais toujours l’idée de revenir un jour sur la Solitaire. Et puis le sel de la compétition me manquait ! Lorsque Nicolas Lunven, le skipper du Figaro Generali qui ne souhaitait pas faire le programme complet cette année, m’a proposé de prendre la barre pendant la Solitaire, ça ne pouvait mieux tomber. J’ai encore deux mois pour m’affuter et me préparer pour tenter de faire au moins de belles étapes.'
Un retour aux sources ou de nouvelles ambitions?
Je retrouve en effet un partenaire historique avec Generali, qui était mon sponsor de 1987 à 1991, ensemble nous avons un beau parcours : Boc Challenge, une victoire sur la Solitaire et le Vendée Globe en 1989. Quant à la Solitaire, j’aime beaucoup cette course, j’avais 18 ans la première fois, c’était l’âge minimum, après j’ai enchainé onze éditions d’affilée. Désormais j’ai passé 50 ans et plus vraiment la même tonicité, depuis onze ans que je n’ai pas fait de Figaro, il me faut me réadapter au support! Mon ambition est très mesurée, le niveau est élevé mais c’est un challenge et c’est ce qui me plait.
Aujourd’hui serais tu tenté de t’aligner de nouveau au départ du Vendée Globe?
Il ne faut jamais dire jamais! Peut-être dans de nombreuses années, lorsque j’aurai fini de garder mes petits-enfants, pourquoi pas? Mais si c’était le cas, je ferai à la façon de Rich Wilson (Vendée Globe 2008), juste pour le plaisir et avec pour objectif de revivre un truc exceptionnel, sans ambition de podium. D’ailleurs je n’imagine plus un quinquagénaire sur le podium du Vendée Globe, les bateaux sont devenus tellement exigeants. La voile est un sport qui peut être pratiqué dans la longévité, mais en ce qui me concerne j’ai aussi été le manager de mes projets pendant 30 ans, cela use!
Tu gardes un œil sur Vendée Globe 2016?
Bien sûr, je regarde cela de près et je ne suis pas surpris de voir tant de beaux projets qui se mettent en route et feront certainement de l’édition 2016 une nouvelle réussite, tant sur le plan médiatique que sportif. Le résultat obtenu pour les nouvelles règles de jauge est cohérent, même si cela n’a pas été simple à obtenir, la monotypie des quilles amènera de la fiabilité. L’événement est maintenant installé sur des rails
Vendee Globe
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