Erwan Le Roux – 'Nous sommes à l’attaque !'

by Service de Presse de FenêtréA-Prysmian on 1 Nov 2015 Si les conditions ont été difficiles jusqu’à hier soir pour les Mutli50 de la 12e Transat Jacques Vabre, elles se sont nettement améliorées la nuit dernière et vont même devenir franchement plaisantes au cours de la journée. En effet, si le duo de FenêtréA-Prysmian et ses concurrents font actuellement route vers le sud-ouest, à l’arrière de la dépression açorienne, ils vont empanner dans la matinée et, dès lors, se retrouver avec la houle dans le bon sens pour enfiler les surfs et débouler plein sud.

De quoi réjouir Erwan Le Roux et Giancarlo Pedote, qui, grâce à un judicieux décalage dans l’ouest par rapport à leurs adversaires, ont déjà réussi à combler une grande partie de leur retard ces dernières 48 heures… et qui pourraient même revenir quasiment à égalité avec l’actuel leader, Ciela Village, avant le coucher du soleil.

Erwan, comment est le moral des troupes ce samedi ?
« Il est bon. Ca a été dur jusqu’à hier soir, même si ça allait vite. Les conditions n’étaient, de fait, pas simples car il y avait encore 30 nœuds de vent et nous étions à l’attaque, sous trinquette et avec deux ris dans la grand-voile, lancés à 25 nœuds dans une mer sauvage, à 130° du vent. C’était un peu chaud mais heureusement, ça s’est bien amélioré cette nuit. Franchement, ça fait du bien car nous étions trempés comme des soupes. A présent, les alizés sont là car l’anticyclone est enfin revenu, et nous attendons de jiber au moment opportun. La situation n’est pas encore très agréable car nous avons la houle de côté mais tout à l’heure, quand nous aurons empanné, nous l’aurons dans les fesses et alors ce sera littéralement le bonheur ! Youhou ! »

Ces dernières 48 heures, vous avez réussi à remonter en deuxième position à moins de 30 milles du leader. Il semble que vous soyez véritablement passé en mode course à présent ?
« Oui, c’est le cas. Nous avons eu du mal à nous mettre dans la régate car nous avons été malades en début de course, mais désormais, comme je l’ai dit, nous sommes à l’attaque. L’empannage qui arrive va être important. Il semble peu probable que nous arrivions à croiser devant Thierry (Bouchard et Olivier (Krauss) mais nous devrions revenir vraiment à ses trousses, ce qui super stimulant pour nous. Le placement que nous jouons actuellement va quasiment conditionner le passage du Cap Vert. En ce qui nous concerne, nous avons choisi de jiber tard pour éviter un recadrage au niveau des îles où les dévents peuvent être importants. Dans l’immédiat, nous savons que nous allons avoir deux ou trois jours durant lesquels nous allons descendre plein sud et pleine balle. La perspective est plutôt sympa. »

Vous allez donc enfin pouvoir commencer à sécher ?
« Voilà ! (rires) Nous sommes encore en combinaison sèche mais nous avons tout de même réussi à nous changer cette nuit. Il ne manque plus qu’un peu de soleil pour nous réchauffer et cela comblera notre bonheur ! Ca fait du bien de sentir que ça s’améliore et qu’il commence à faire bon. Aujourd’hui, ça devrait être vraiment agréable d’autant que la mer s’est bien rangée et que nous devrions avoir entre 18 et 20 nœuds toute la journée, avec seulement une petite molle à 15 en début d’après-midi. Il va falloir faire attention à la vitesse du bateau et passer du temps à regarder les performances car pendant les prochaines 48 heures, ça va essentiellement être de la « carbu ». Il va falloir s’appliquer à bien faire marcher le bateau et passer du temps à la barre. »